Corne d'Aurochs _______________ Sur l'album: "La Mauvaise Réputation" (1952) Il avait nom Corne d'Aurochs, ô gué ! ô gué ! Tout l'monde peut pas s'appeler Durand, ô gué ! ô gué ! Il avait nom Corne d'Aurochs, ô gué ! ô gué ! Tout l'monde peut pas s'appeler Durand, ô gué ! ô gué ! En le regardant avec un oeil de poète, On aurait pu croire, à son frontal de prophète, Qu'il avait les grandes eaux de Versailles dans la tête. Corne d'Aurochs Mais que le Bon Dieu lui pardonne, ô gué ! ô gué ! C'étaient celles du robinet !ô gué ! ô gué ! Mais que le Bon Dieu lui pardonne, ô gué ! ô gué ! C'étaient celles du robinet !ô gué ! ô gué ! On aurait pu croire en le voyant penché sur l'onde Qu'il se plongeait dans des méditations profondes Sur l'aspect fugitif des choses de ce monde... Corne d'Aurochs C'était, hélas pour s'assurer, ô gué ! ô gué ! Que le vent ne l'avait pas décoiffé ô gué ! ô gué ! C'était, hélas pour s'assurer, ô gué ! ô gué ! Que le vent ne l'avait pas décoiffé ô gué ! ô gué ! Il proclamait à son de trompe à tous les carrefours: «Il n'y a que les imbéciles qui sachent bien faire l'amour, La virtuosité c'est une affaire de balourds !» Corne d'Aurochs Il potassait à la chandelle, ô gué ! ô gué ! Des traités de maintien sexuel, ô gué ! ô gué ! Et sur les femmes nues des musées, ô gué ! ô gué ! Faisait le brouillon de ses baisers, ô gué ! ô gué ! Petit à petit, ô gué ! ô gué ! On a tout su de lui, ô gué ! ô gué ! On a su qu'il était enfant de la patrie... Qu'il était incapable de risquer sa vie Pour cueillir un myosotis à une fille, Corne d'Aurochs Qu'il avait un petit cousin, ô gué ! ô gué ! Haut placé chez les argousins, ô gué ! ô gué ! Et que les jours de pénurie, ô gué ! ô gué ! Il prenait ses repas chez lui, ô gué ! ô gué ! C'est même en revenant de chez cet antipathique, Qu'il tomba victime d'une indigestion critique Et refusa le secours de la thérapeutique, Corne d'Aurochs Parce que c'était à un Allemand, ô gué ! ô gué ! Qu'on devait le médicament, ô gué ! ô gué ! Parce que c'était à un Allemand, ô gué ! ô gué ! Qu'on devait le médicament, ô gué ! ô gué ! Il rendit comme il put son âme machinale, Et sa vie n'ayant pas été originale, L'état lui fit des funérailles nationales... Corne d'Aurochs Alors sa veuve en gémissant, ô gué ! ô gué ! Coucha-z-avec son remplaçant, ô gué ! ô gué ! Alors sa veuve en gémissant, ô gué ! ô gué ! Coucha-z-avec son remplaçant, ô gué ! ô gué !